Ces petits riens…
22h30 : rien. 22h45 : rien. 23h00 : rien ! 23h15 : toujours rien à travers la porte d’entrée vitrée. Inquiétude, voire un début d’anxiété.
23h30 : extinction des feux. Et de la télé. Il fait nuit noire. Et elle est là, derrière la vitre : deux yeux écarquillés, demandeurs, suppliants même, les pattes avant sur la vitre.
Timine, ma vieille chatte, la seule qui me regarde encore avec amour. Allez, viens vite, tu as froid, tu as les papattes mouillées. Allons-nous coucher, je te sècherai, je te réchaufferai.
Elle sait, elle suit, elle saute sur le lit. La nuit est à nous.
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Dure journée. Réunions, engueulades, casse-croûte avec copains aussi, embouteillages, piétinements dans les magasins avec des retraités qui me font perdre mon temps aux caisses, ça m’agace.
Enfin, 19h30. Je pousse la porte d’entrée, et là, c’est le bonheur, l’extase, c’est Broadway, le Pérou et Byzance réunis, c’est de la folie, le plaisir absolu : j’enlève mes chaussures, l’une après l’autre, et je les balance contre le radiateur. Et là, je regarde mes pieds en remuant mes orteils. Oui, le bonheur existe. Oui, Dieu existe.
Jicédé
25.10.23
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